Nous montrons comment adapter la méthode de la puissance itérée au calcul de la plus grande valeur singulière et de ses deux vecteurs singuliers associés. Nous considérons une matrice de données rectangulaire $\mathbf{A}\in\mathbb{R}^{N\times M}$. Nous notons $\mathbf{U}\in\mathbb{R}^{N\times N}$ et $\mathbf{V}\in\mathbb{R}^{M\times M}$ les deux matrices orthogonales qui contiennent les vecteurs singuliers en colonnes. Nous notons enfin $\mathbf{\Sigma} = diag(\sigma_1,\sigma_2,\dots,\sigma_r,0,\dots)\in\mathbb{R}^{N\times M}$ la matrice qui contient sur sa diagonale principale les valeurs singulières, avec $r$ le range de $\mathbf{A}$. Nous avons donc :
\begin{align*}
\mathbf{A} &= \mathbf{U}\mathbf{\Sigma}\mathbf{V}^T & \text{$r$ est le rang de $\mathbf{A}$.} \\
\mathbf{U} &= [\mathbf{u_1}, \mathbf{u_2},\dots,\mathbf{u_N}] & \text{avec $\mathbf{u_i}\in\mathbb{R}^N$, base orthonormale de $\mathbb{R}^N$} \\
\mathbf{V} &= [\mathbf{v_1}, \mathbf{v_2},\dots,\mathbf{v_M}] & \text{avec $\mathbf{v_j}\in\mathbb{R}^M$, base orthonormale de $\mathbb{R}^M$} \\
Nous allons montrer que la séquence ci-dessous converge vers $\sigma_1$, $\mathbf{u}$ et $\mathbf{v}$ tels que $\mathbf{A}\mathbf{v}=\sigma_1\mathbf{u}$.
Ci-dessus, $n_1$ est la multiplicité de $\sigma_1$, c'est-à-dire le nombre de vecteurs singuliers indépendants associés à cette valeur singulière. En pratique, sur de "vraies" données, cette multiplicité sera presque toujours égale à $1$.